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UFOLOGIE
Les ufologues sont-ils victimes d’une malédiction ?
Par Raymond Terrasse
En fait, comme une erreur mille fois répétée ne devient pas pour autant une vérité, la fameuse phrase : « La mort abattra de son aile quiconque dérangera le repos du pharaon », selon l’une des formules employées, car plusieurs versions de cette menace circulèrent, N’A JAMAIS EXISTE ! (La grande aventure de l’archéologie, trésors et tombeaux enfouis, R. Laffont). C’est Conan Doyle, père d’un célèbre détective à la loupe, et féru d’ésotérisme, qui le premier, lança l’idée que Lord Carnavon aurait pu être victime de « la malédiction du pharaon ». Depuis cette mémorable et glorieuse découverte archéologique, le temps et les avancées technologiques ont permis de calmer les esprits, et de revenir à une vision plus logique. Lord Carnavon était un généreux mécène qui permit la poursuite acharnée des fouilles jusqu’à leur merveilleuse conclusion.
S’il est décédé très rapidement après l’ouverture du tombeau, c’est à cause d’une piqûre de moustique, devenue mortelle par son état de santé déficient, et rendu encore plus fragile par le voyage éprouvant, et son séjour en Egypte. D’ailleurs, celui qui aurait dû être frappé en premier, et de manière foudroyante, est bien le découvreur, Howard Carter ; or, ce dernier vécut encore dix-sept ans, jusqu’à l’âge correct pour l’époque de 65 ans, compte tenu des années passées dans le climat torride égyptien. Bien sûr, les tenants de la malédiction ont cité plusieurs exemples d’accidents ou de décès suspects. C’est vite oublier, outre Carter, ceux qui ont survécu longtemps après leur approche du tombeau. Citons lady Evelyn Herbert, la fille de lord Carnavon, qui fut l’une des quatre personnes à découvrir les objets précieux dans l’antichambre ; Hall et Hauser, les deux dessinateurs de l’équipe. Et tous les touristes et curieux qui se pressèrent pour suivre l’enlèvement de toutes les pièces du mobilier. Sans compter les ouvriers qui participèrent au dégagement des escaliers, et au descellement des portes. Tout ce monde aurait dû être victime d’une véritable hécatombe. Ce qui ne fut pas le cas. Pourtant, la légende est tenace. Toutefois, peut-on l’appliquer aux ufologues ?
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un ufologue ?
Je ne reviendrai sur le sigle : U.F.O. américain, dont la traduction correspondante exacte en français, donne O.V.N.I., simplement pour dire que le franglais ufologue est plus agréable à l’oreille que : ovnilogue. Il y a de nombreuses définitions selon l’esprit de chacun, la base étant : celui qui étudie le phénomène OVNI, ce qui présente une plage assez vaste. Il est possible d’en distinguer trois catégories décroissantes, car il ne suffit pas de lire un livre sur le sujet, ni même de s’abonner passivement à une revue, pour s’intituler ufologue.
Mais il y eut aussi : Aimé Michel, Charles Garreau, Jimmy Guieu. Et d’autres encore. Dans toute la France, il y en a plusieurs centaines, plus anonymes, mais qui sont tout aussi méritants, car c’est grâce à eux que l’on peut accumuler les renseignements. On peut y ajouter Jean-Jacques Vélasco, qui en tant que professionnel directeur du Sepra (en 2008), a fait du bon travail, ce qui lui a permis de se convaincre de la réalité du phénomène (OVNI l’évidence, éditions Carnot). Cette catégorie est aussi celle des fondateurs et dirigeants des revues publiées par les différents groupements détaillant tous les rapports, et discutant des différentes options du phénomène OVNI. Ces revues font connaître la deuxième catégorie : celle des « rats de bibliothèques », qui connaissent tout l’historique des atterrissages et des apparitions de la Vierge Marie, puisque ce sont les deux facettes de ce phénomène. Ces « rats » ont l’avantage, non seulement de publier des articles annexes, mais aussi d’apporter leur contribution, en créant de nouvelles voies de recherche : l’orthogéométrie (rubrique ovni à la taverne), qui relie les posés (atterrissage d’ovni) et les apparitions mariales aux hauts lieux préhistoriques et historiques, en accord avec le nombre d’OR.
Et la radiesthésie, lancée par l’ancien enquêteur Claude Burkel, au droit des atterrissages, et qui donne également des résultats spectaculaires à l’emplacement des apparitions mariales. La troisième catégorie, qui est loin d’être négligeable, est composée des volontaires bénévoles qui s’occupent des repas ufologiques (en France et l’étranger), afin de réunir quelques personnes autour d’un plateau-repas, tout en permettant à chacun de s’exprimer, d’apprendre, ou d’approfondir ses connaissances. Ces repas prennent heureusement de plus en plus d’extension, et nombreuses sont les villes qui se targuent de les accueillir. Les ufologues sont donc une autre race de chercheurs, différents des archéologues, car ils n’ont point l’habitude de déranger les mânes des rois, empereurs, ou pharaons endormis depuis des siècles ou des millénaires. Sont-ils pour autant à l’abri d’une malédiction ?
Il est de fait que certains meurent, à l’instar de n’importe quel être humain, mais que de nombreux autres sont encore vivants. Si Aimé Michel, Jimmy Guieu (à 75 ans) et Bernard Bidault sont décédés, suite à des maladies longues et très douloureuses, Jacques Vallée a fêté, quant à lui, ses 70 ans en 2008. Evidemment, on peut suspecter les crises cardiaques de quelques-uns (le capitaine Ruppelt, chef du projet Blue Book pendant deux ans au début des années cinquante ; le journaliste Frank Edwards auteur de deux livres), voire le cancer des autres, d’être d’origine maudite, c'est-à-dire voulues et provoquées par des êtres, humains ou humanoïdes aliens. Dans quel but ?
Prenez la photo de Phobos, le plus gros des satellites martiens ; chacun peut y voir clairement un monolithe géant sur le flanc d’un cratère. C’est un parallélépipède visiblement artificiel sans doute possible, semblable à ceux décrits par Arthur C. Clark dans les films 2001 et 2010. Pourtant les astronomes en sont toujours à douter que la vie existe ailleurs que sur la Terre.
Ce qui, vous en conviendrez, est impossible sans l’accord de ces êtres, et des autorités incriminées. Pour la bonne raison que ces aliens, s’ils existent, sont en sûreté, et totalement inaccessibles au commun des mortels. Et comme les « informations » qui circulent à leur sujet, sont invérifiables, confuses, contradictoires, fantaisistes (il n’y aurait pas moins de sept races différentes installées sur Terre !), contenant en elles-mêmes les doutes qu’elles prétendent vouloir dissiper, il n’est absolument pas nécessaire de museler les informateurs. Au contraire, en laissant la liberté totale de répandre ces rumeurs, la confusion est encore plus grande, en partant justement du principe, que si c’était vrai, l’auteur aurait été neutralisé avant de parler. Le suicide de Morris K. Jessup en est la parfaite illustration, et un des rares cas liés précisément aux OVNI, ou le doute est permis. Mais il faut préciser qu’il ne s’agit pas d’une banale histoire de cadavres d’ouraniens sortis d’un placard. Non, nous parlons de l’expérience de Philadelphie.
Ceux qui ont vu le film, ou lu les livres de Vincent Gaddis (les vrais mystères de la mer, en anglais invisible horizons, 1965, France-Empire) qui dévoila le sujet, ou de C. Berlitz, en1979, plus détaillé (opération Philadelphie ; J’ai LU) comprendront parfaitement. Pour les autres, une explication succincte s’impose. Cette expérience, qui se serait déroulée en 1943, était destinée à émettre un champ d’énergie capable d’englober un navire, et de le rendre invisible aux regards de l’ennemi. Mais cette expérience, réalisée sans l’aide d’ordinateurs qui n’existaient pas encore, afin de pouvoir effectuer des simulations, et déceler d’éventuels effets secondaires, aurait été une réussite sur le plan matériel, mais catastrophique pour l’équipage embarqué sur le navire cobaye. Morris K. Jessup était professeur d’astronomie et de mathématiques, et il a écrit quatre livre sur les OVNI. C’était donc, chose exceptionnelle, un scientifique officiel doublé d’un ufologue. C’est son premier livre qui fut le révélateur indirect de l’expérience de Philadelphie, quand en 1956 un exemplaire parvint à l’Office des Recherches Navales avec des annotations indiquant une connaissance très poussée des OVNI, et une référence à cette expérience de 1943. L’ONR remit le livre à Jessup, pour examen.
D’après Vincent Gaddis, il était question de deux genres d’êtres vivants dans l’espace, de vortex, et de champs magnétiques et de gravitation…etc. Or, le 20 avril 1959, le corps du savant fut retrouvé dans sa voiture, asphyxié à l’aide d’un tuyau branché sur l’échappement ; l’enquête conclut au suicide. Depuis quelques mois, il paraissait nerveux. Or, si Jessup a eu accès à des renseignements ultra confidentiels concernant l’expérience de Philadelphie, ils lui furent communiqués par la Marine. Alors pourquoi le mettre dans la confidence, pour l’éliminer quelques années plus tard ? Par ailleurs pourquoi Jessup se serait-il suicidé, surtout de cette manière, sans laisser une note expliquant son geste ? Serait-il allé trop loin dans une connaissance interdite, et découvert un secret capital derrière le secret de l’expérience ? Difficile de démêler l’imbroglio de cette affaire. Comme pour Roswell, elle a pris une ampleur qui dépasse le cadre original, puisque maintenant, on affirme que c’est cette expérience qui a ouvert la porte d’autres dimensions à des races extra-terrestres.
Ainsi donc, il n’existe pas de malédiction du style de Toutankhamon pour les ufologues en général. Toutefois, pour les ufologues français, nous avons l’assurance que ce n’est pas une, mais bien trois malédictions, qui planent en permanence sur leurs têtes. Celle des Autorités qui les surveillent, comme s’ils s’apprêtaient à comploter contre l’Etat. Il n’est pas de réunions, repas ufologiques, conférences, qui ne soient couverts par au moins un membre des Renseignements Généraux. C’est ainsi qu’à Chalons en Champagne en octobre 2005, lors du premier congrès ufologique européen, tous les participants actifs furent photographiés, filmés, enregistrés, catalogués, fichés. Il n’est d’ailleurs pas impossible que les communications téléphoniques ou courriel, soient ponctuellement surveillées, si l’on en juge par certains incidents bizarres, qui ne peuvent s’expliquer autrement. Néanmoins, c’est sans importance, puisque nous avons la conscience tranquille.
La deuxième malédiction est celle des scientifiques officiels et des médias, qui se liguent pour se gausser de cette pseudo-science, et des efforts de ces femmes et de ces hommes, qui veulent propager l’idée pourtant logique, que nous ne sommes pas seuls dans l’univers. Enfin, celle du grand public, qui dans sa majorité, suit les déclarations « rassurantes » des journalistes et des « savants », et de ce fait, ignore totalement le monde de l’ufologie. Ces trois groupes d’adversaires devraient adopter comme devise et l’écrire en lettres d’Or, car leur collant parfaitement à la peau, la remarque désabusée de Jacques Vallée constatant la débandade de l’ufologie américaine :
« J’ai honte de notre silence, de ce refus de reconnaître la présence de l’inconnu. » (Science Interdite page 414).
Fort heureusement, et parce qu’ils ont l’âme chevillée au corps, aucune de ces trois malédictions n’est mortelle pour les ufologues.
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Source- Les mondes de l’étrange n° 12 de mai/juin 2008
http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Philadelphie