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Cette alternative a l’hypothèse extraterrestre, pour élucider les énigmes agaçantes des ovnis, est aujourd’hui en plein dans l’air du temps. En d’autres termes, les conducteurs des soucoupes volantes sont-ils, non pas des extraterrestres venus d’ailleurs, mais nos descendants à savoir, des terriens du futur, des terrestres extra-temporels ayant maitrisé la technique du voyage dans le temps et venant visiter leur passé. Ainsi les maîtres des soucoupes ne seraient ni des astronautes, ni des spationautes, mais des chrononautes, à l’heure ou l’année 2008 était annoncée comme l’année zéro du voyage dans le temps, cette possibilité ne manque pas d’un regain d’intérêt.
Il est vrai qu’elle est extrêmement séduisante et féconde et paraît, comme par magie, résoudre nombre de caractéristiques mal comprises du comportement des ovnis. Au point de se demander pourquoi elle n’a pas plus de succès ! Qui donc a eu cette géniale intuition, du moins en France, de ne pas faire arriver ces formes soucoupiques d’une trop lointaine planète inobservable, donc inaccessible, ni surgir d’un inconscient collectif plutôt difficile à comprendre ? C’est un ufologue français disparu :
René Fouéré (1904-1990), fondateur du GEPA (Groupe d’étude des phénomènes aériens). Il fut l’un de ces ufologues qui ne se contentaient pas de collationner les données mais tentèrent de rationaliser le phénomène. Figurent à ce panthéon, Aimé Michel, J. Allen Hynek… Dans son bulletin du GEPA « Phénomènes spatiaux » n°8 de juin 1966, René Fouéré posait la question : « Les ovnis seraient-ils des revenants du futur ? »
René et Francine Fouéré (photo prise le 14/08/1988- source ovni.ch).
Et de parler carrément de « machines » que nous apercevons (dans le ciel) « qui n’auraient pas besoin d’être en mesure de traverser des distances se mesurant en années-lumière et pourraient être des véhicules à portée restreinte à usage purement terrestre, mais capables de descendre ou de remonter l’échelle du temps ». Ainsi, le premier problème résolu en remplaçant par les vaisseaux spatiaux par des machines à remonter le temps serait celui de la distance incommensurable à parcourir pour venir jusqu’à nous par des voyageurs galactiques voire extra-galactiques. Parmi les autres questions auxquelles l’hypothèse temporelle fournirait « une élégante solution » il y aurait l’aspect humanoïde des conducteurs d’ovnis si contestés par les sceptiques et les exobiologistes pour qui la vie dans l’Univers doit être diverse et variée. Dans le cadre « temporel », leur petitesse corporelle, assortie à une grosse tête, serait symptomatique de ce qu’ils sont (à une date ultérieure indéterminée mais tout de même lointaine tant la notion de machine temporelle semble encore loin de ce qui se préparaient en 2008 dans l’accélérateur de particule (LHC) de Genève), préfigurerait ce à quoi ressemblera la race humaine (évolution naturelle ou artificielle) dans quelques millions d’années, quand elle aura opéré une sorte de foetalisation régressive.
On évacuerait aussi le problème du trop grand nombre d’observations – une exploration spatiale envisage plutôt un débarquement en bonne et due forme que des incursions sporadiques étalées sur plus d’un demi-siècle voire beaucoup plus – les visiteurs pouvant provenir de différentes époques du futur. L’intérêt persistant des chrononautes pour la Terre – parmi les autres exoplanètes – s’expliquerait facilement par le fait qu’elle a été le berceau de leur propre espèce ! Plus de problème de langue non plus. Quoi d’étonnant à ce que les explorateurs français du futur fréquentent la France à une époque reculée pour eux, actuelle pour nous, et s’expriment dans notre propre langue ?
Quant aux apparitions/disparitions subites d’ovnis, comme s’ils se matérialisaient ou dématérialisaient, ce serait justement au moment où ils basculent dans un autre temps, dans un sens ou dans l’autre, à aller ou au retour, que se produirait le phénomène ; ce qui n’affecterait en rien une certaine « matérialité » des ovnis et de leurs occupants (traces, effets sur l’environnement etc.). De même le problème des ovnis du passé interprété dans le cadre de la thèse des « anciens astronautes en visite sur terre et semblant avoir marqué, voire orienté, les civilisations anciennes, pourrait être vu dans le cadre d’une sorte d’ « amplificateur culturel à réaction positive, le futur s’agrandissant lui-même par réinjection dans le passé de fragments de son acquis » (sic, R. Fouéré).
Article de Michel Granger pour la revue « Le Monde de l’Inconnu » n°333 d’août/septembre 2008