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Les géoglyphes
Ce sont des traces, dessins, figures géométriques, que l'on peut voir et distinguer du ciel par avion et depuis peu par satellite. Dans des pays, comme l'Angleterre, le Chili, le Pérou, les Usa et bien d'autres, des civilisations anciennes ont dessinés à même le sol, des traces, des dessins qui pour certains encore, de nos jours, reste énigmatiques.
La diversité des géoglyphes et autres « sculptures telluriques » en Californie et en Arizona est réellement impressionnantes. Tous proviendraient de la même culture, celle des Amérindiens. Les archéologues pensent que les motifs représentent des « formes-pensées », une sorte de transcription des visions et des transes des chamans. Ils donnent ainsi un aperçu unique des rituels d'une culture ancienne. La plupart de ces figures se trouvent près de sites préhistoriques d'art rupestre qui présentent des images similaires, mais à une plus petite échelle. C'est à partir de ces lieux sacrés que les chamans devaient entrer en contact avec le monde des esprits. Le spécialiste de ces lignes terrestres Paul Devereux disait : « Que ce soit dans les déserts de l'ouest des Etats-Unis ou dans la cordillère des Andes sud-américaine, les figures telluriques procèdent toutes de la même culture : le chamanisme. »
*** La parole aux esprits ***
La majeure partie des gravures rupestres sont dites « entoptiques », c'est-à-dire qu'elles relèvent de sensations lumineuses qui ont pour origine l'oeil lui-même. Elles sont donc en quelque sorte des hallucinations. Mais au cours d'états de transe ou sous l'influence de drogues psychotropes, le cerveau les interprète comme si elles émanaient réellement du monde extérieur. Les figures géométriques au sol correspondent aux lieux où les chamans entraient en transe. Il est probable qu'ils employaient ces motifs abstraits comme des sortes de cartes symboliques du territoire spirituel qu'ils avaient à explorer. Chez les indiens, le chaman avait en effet la charge d'entrer en contact direct avec des êtres surnaturels ou esprits- contact qui devait assurer quelques fonctions vitales pour la communauté : une chasse ou une pêche favorable, une victoire contre des ennemis, etc. En ce qui concerne les figures animales et humanoïdes, elles représentaient sans doute des personnages mythiques, dotés d'une puissance « surnaturelle »- c'est le cas notamment des animaux symbolisant la virilité ou la force.
*** Le mystère Nazca ***
Qui ne s'est pas posé de questions sur les lignes de Nazca ? Les archéologues tentent encore de comprendre la signification de ces figures géométriques gravées dans le sol de la pampa Péruvienne.
Au cours des années 1930, le trafic aérien au-dessus des Andes péruviennes ne cessa pas de ce développer. Au même moment se multiplièrent les récits de pilotes et de passagers mentionnant de vastes tracés visibles sur le sol. En 1926, alors qu'ils étaient à la recherche de vestiges archéologiques dans la pampa de Nazca, Alfred Kroeber et Toribio Mejia Xesspe découvrirent ces fameuses lignes. Ayant grimpé sur une colline, ils furent surpris d'apercevoir des sillons gravés dans le sol pierreux du désert. Ils crurent d'abord que ces « fissures » étaient les restes d'un ancien système d'irrigation. Ce ne sont que quelques années plus tard seulement qu'ils perçurent leur origine mystérieuse.
Aux Etats-Unis, Paul Kosok, un chercheur de Long Island, entendit parler de ces lignes mystérieuses. Quand il parcourut la pampa en 1941, il se rendit compte immédiatement que les tracés navaient rien à voir avec un quelconque système d'irrigation. Peu de temps après le solstice d'été, il eut l'occasion de voir le soleil se coucher derrière l'extrémité d'une des lignes. Il en conclut qu'il avait sous les yeux « le plus grand manuel d'astronomie du monde ». Les tracés étaient un calendrier astral. Maria Reiche, une mathématicienne allemande, devait bientôt partager ses convictions.
A partir des années 1940, elle étudia les tracés à pied, les mesura, les répertoria. Elle en assura même la protection, vivant près du site pendant plus d'un demi-siècle.
*** Lire entre les lignes ***
En 1968, Gerald Hawkins, membre de l'Institut Smithonian de Washington D.C, effectua un relevé des tracés, à la fois sur le terrain, par avion et par ordinateur. Il s'était fait précédemment connaître en interprétant le site de Stonehenge comme un « ordinateur » d'astronomie préhistorique. Mais il ne parvint pas à démontrer de façon stricte que les lignes de Nazca étaient disposées selon les astres. Maria Reiche avait déjà remarqué ce qu'elle avait appelé des « centres en étoiles » : des petites collines ou promontoires d'où partent des lignes en rayons, ces centres étant également reliés entre eux par d'autres tracés. Les nouveaux enquêteurs ont confirmé cette découverte. Et ils ont mis au jour bien d'autres « centres rayonnants », comme on les appelle désormais. Ils ont aussi remarqué des chemins qui semblent avoir été empruntés assidûment- peut-être pour des pèlerinages, mais rien ne permet de le confirmer.
Un relevé détaillé des lignes a révélé que certaines d'entre elles semblaient être en corrélation avec d'antiques cimetières dans la pampa, ainsi qu'avec d'anciens aqueducs et arroyos ( lit d'une rivière à sec du désert ). Quelques unes des lignes semblent être orientées vers les montagnes habitées par les dieux de l'eau ou de la pluie, selon la tradition amérindienne. Il y a dans les tracés des amas de pierres et des clairières curieuses où l'on trouve quelquefois des débris de poteries, probablement des offrandes religieuses. La nouvelle étude a donc confirmé les conclusions initiales de Hawkins : rien ne prouve la signification astrale des tracés.
Quoi qu'il en soit, les lignes de Nazca, en particulier les dessins au sol ou « géoglyphes », ont été faites dans l'intention d'être vues d'en haut. De plus, bien qu'exécutés à très grande échelle, les dessins sont absolument symétriques et bien proportionnés. Ils n'ont donc pu être réalisés que d'après des modèles réduits ou par des équipes au sol dirigées depuis le ciel. Certains chercheurs ont émis ainsi l'hypothèse que le peuple de l'ancienne culture Nazca savait voler en utilisant l'air chaud. Une expérience pratique a d'ailleurs eu lieu, dont les résultats ont prouvé que les anciens habitants pouvaient a priori voler en ballon. Rien ne permet cependant d'affirmer qu'ils l'ont fait réellement.
Toutefois, ces dessins pourraient avoir un rapport avec le chamanisme, un système religieux tribal dans lequel les pratiquants entraient en transe, afin d'effectuer un « voyage astral » pour communiquer avec les ancêtres, les dieux ou d'autres habitants du monde des esprits. En novembre 1975, l'explorateur américain Jim Woodman transporta à Nazca la montgolfière Condor 1. Il voulait ainsi prouver que les créateurs des lignes de Nazca maîtrisaient le vol. Le ballon était fait d'un tissu semblable aux échantillons prélevés sur les momies des tombes trouvées à Nazca. La nacelle du passager était faite en roseaux, comme en font les habitants du lac Titicaca à 3500m d'altitude dans les Andes. Maria Reiche qui assistait au décollage était ravie. Elle soupçonnait depuis longtemps chez les hommes de Nazca la maîtrise du vol aérien. Mais cette expérience fut loin de convaincre tout le monde. Pour faire décoller le ballon, il fallut creuser une grande fosse pour faire du feu et produire ainsi de l'air chaud. Or, on ne trouve sur le site aucune trace de telles fosses.
Décidément, la pampa de Nazca n'a pas encore délivré son secret
Géoglyphe Nazca Pérou - AFP - Yamagata University
Des chercheurs japonais ont mis à jour une centaine de nouveaux motifs sur le plateau de Nazca.
Le mystérieux site archéologique de la plaine côtière du Pérou, à 400 km au sud de Lima,
vient de révéler de nouveaux dessins et figures géométriques, aux formes jusque là inconnues.
Ceux-ci ont été découverts dans le sud du plateau, loin de la zone où des centaines de lignes et d'images énigmatiques attirent déjà de nombreux touristes.
« Nous avons eu confirmation de cela en analysant des photos satellite et en visitant les lieux en mars » a expliqué Masato Sakai, professeur assistant à l'Université Yamagata (nord du Japon). Les dessins et figures géométriques de Nazca, parfois appelés « géoglyphes » , couvrent environ 450 km2 et sont classés au patrimoine mondial par l'Unesco depuis 1994. Ces très grandes lignes et dessins tracés dans le sol entre 500 avant Jésus-Christ et 500 après figurent parmi les grand mystères de l'archéologie. Les chercheurs estiment qu'ils pourraient avoir une fonction rituelle liée à l'astronomie.
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