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ORIGINES ET MIGRATION
Il existe deux natures de pierre : la grande majorité est constituée de granodiorite, une roche magmatique plutonique issue de la coulée volcanique dans la cordillère de Talamanca et plus précisément près de la rivière Térraba et quelques rares spécimens sont composés de coquina (calcaire). Les Bolas ont été découvertes, dans la région de Palmar, à 80 km de leur lieu d’origine. Une question se pose : comment ont-elles été déplacées ? Les précolombiens ont probablement utilisé des techniques éprouvées par les civilisations passées : dans les passages marécageux ou d’accès difficile, endroits où les sphères de pierres ne pouvaient pas être poussées, ils ont pu utiliser des systèmes de levier ou encore créer un passage dans la jungle pour amener les Bolas jusqu’à leur destination finale. Autre possibilité évoquée : la jungle n’en était peut-être pas encore une, ce qui expliquerait que l’on retrouve des Bolas à une telle distance de leur « carrière »…
HYPOTHESES DE TAILLE
Le premier mystère des Bolas résident dans la technique de taille. Comment des artisans précolombiens ont-ils pu sculpter cette roche avec les outils rustiques de l’époque ? Par quel moyen ont-ils réussi à former des sphères presque parfaite ? Certains chercheurs avancent la thèse que les sculpteurs auraient utilisé de simples gabarits de bois pour tailler la pierre en une sphère grossière, sphère qu’ils auraient poli avec du sable ou un autre abrasif à leur disposition. Yvon Leclerc, directeur de la société scientifique parallèle et chercheur à l’Institut international du Paléozoïque, propose une technique légèrement différente. D’après ses observations sur une boule de 3pi (0,9144 cm), le chercheur pense que la pierre a effectivement été travaillée avec un gabarit et qu’un outil de 5cm de largeur a été utilisé pour les finitions. Toujours selon les frottis réalisés sur la boule, l’artisan aurait taillé en suivant des bandes verticales, toujours en vérifiant avec le gabarit pour garder l’aspect sphérique.
LE SECRET DANS LA ROCHE
D’après les mesures de Samuel Lothrop effectuées dans les années 40 au Costa Rica, les sphères présentent une irrégularité de diamètre de 2,5 à 5 cm de diamètre. Les plus contestataires proposeront l’argument suivant quant à l’aspect parfait et la méthode de taille des Bolas : les pierres ont subi de nombreux dommages, elles ont subi les intempéries, les actes de vandalisme et été déplacées de leur lieu d’origine ce qui a eu pour conséquence soit de les détériorer, soit de les voir polir et de les rendre plus « parfaites ». Difficile de savoir si c’est un argument de poids en tout cas, il paraît valable.
LA VERITABLE ENIGME
A quoi servaient les Bolas ? La réponse est toute trouvée pour ceux qui pensent qu’elles sont le fruit de l’érosion : ces sphères ne servent à rien, elles sont naturellement là comme le sont les autres roches. D’autres hypothèses circulent, sans toutefois avoir été confirmées ou infirmées : Marqueraient-elles l’emplacement de tombes ? Etaient-elles un point de repère, symbolisaient-elles un territoire ? Ou une simple monnaie d’échange ? Etaient-elles de simples éléments de décorations comme elles le sont aujourd’hui pour les Costaricains ? Etaient-elles, comme les Moai de l’île de Pâques, dédiées aux Ancêtres ? Les Bolas sont la source de 1001 hypothèses, toutes possibles et crédibles. Seule l’archéologie pourra trouver la clé de ce mystère…
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