• Steven Spielberg est-il un initié ?

     

    Steven Spielberg est-il un initié ?

    La série télé Taken ( Disparitions ) produite par Steven Spielberg a reçu en 2003 l’Emmy Award de la meilleure mini-série. Mais certains s’interrogent : le cinéaste de génie utilise-t-il ses films pour faire passer des informations sur les ovnis auprès du public.

     

    *** Disparitions, la série ***

     

    Steven Spielberg affiche depuis longtemps son intérêt pour la S.F ( A.I, Minority Report ) et pour l’ufologie ( Rencontre du IIIème Type et E.T ). Après le succès d’une autre mini-série qu’il avait produite Band of Brothers ( frères d’armes ), il revient donc au petit écran pour produire une saga sur les enlèvements extraterrestres ( d’où le titre original Taken, qui signifie « enlevés » ) et sur le complot gouvernemental destiné à dissimuler la présence d’aliens sur Terre. Le format de la série ( 15h, soit 10 fois 90mn ) est ici parfaitement adapté au développement des personnages et à l’exposition détaillée de divers thèmes de l’ufologie. L’intrigue met en scène la vie de trois familles, les Crawford, les Clarke et les Keys, chacune étant mêlée de près aux évènements, ce qui permet de jouer sur plusieurs registres, drame humain, chronique familiale ou réflexion sur la quête du sens de la vie. Le défi était de taille car la télé avait déjà donné le jour à plusieurs séries sur le même thème, telles Les Envahisseurs, précurseurs en la matière, Dark Skies, ou bien sûr X-Files.

    En regard, la série Disparitions ne déçoit pas, bien au contraire. Bref, une oeuvre envoûtante et énigmatique.

     

    Steven Spielberg est-il un initié ?

     

    A la différence de Rencontre du IIIème type où il était scénariste et réalisateur, Spielberg n’est ici que producteur exécutif, mais personne n’est dupe. Ce projet est le sien : il en a suivi de très près toute la confection, ainsi que le rappellent les principaux responsables de la production et du tournage. Le travail d’auteur de Leslie Bohem a beau être impressionnant, son scénario a la « touche » Spielberg, philosophique et humaine. Disparitions repose sur quelques-uns des piliers du phénomène ovni, à commencer par le thème central de la série, les enlèvements répétés d’humains. Autres éléments du scénario, les foo-fighters vus par les aviateurs alliés au-dessus de l’Allemagne, l’Affaire Roswell, la base secrète de la Zone 51 dans le Nevada, la dissimulation des preuves de l’existence des ovnis par les autorités américaines et l’aspect physique des aliens, très proche des fameux « Gris » avec leur grosse tête, leurs grands yeux et leur corps fluet. Mais ces éléments subissent une distorsion, plus ou moins importante, par rapport aux « canons » de l’ufologie.

     

    Steven Spielberg est-il un initié ?

     

    *** Soucoupes volantes et foo-fighters ***

     

    Les foo-fighters sont des sortes de disques lumineux se déplaçant avec une incroyable aisance, apparus en 1943 parmi les vagues de bombardiers alliés au-dessus de l’Allemagne. Un temps, on crut à une arme secrète allemande, mais les investigations d’après-guerre démentirent cette hypothèse. L’une des caractéristiques des foo-fighters était de ne circuler qu’un moment entre les avions puis de disparaître, sans intervenir en rien dans les combats entre bombardiers alliés et la DCA et intercepteurs allemands. Le scénario de la série Disparitions fait participer les foo-fighters à un combat pour « enlever » l ‘équipage d’un bombardier, dans le cadre d’une nouvelle expérience génétique.

     

    *** Encore du nouveau à Roswell ! ***

     

    L’affaire de Roswell, elle, est adaptée par une astuce : la soucoupe s’est écrasée au sol après avoir heurté un ballon Mogul, présenté aujourd’hui comme l’origine réelle des débris mystérieux retrouvés par le major Marcel sur les terres du fermier Mac Brazel début juillet 1947 ! Un tour de passe-passe astucieux, drôle au deuxième degré à défaut d’être crédible, qui devrait réconcilier un instant les sceptiques séduits par les explications de l’US Air Force et les tenants les plus endurcis du crash extraterrestre. La série évoque les deux sites présumés du crash, l’un, couvert de débris, au ranch de Mac Brazel, l’autre abritant la soucoupe volante écrasée. La « mythologie » de Roswell veut que des cadavres d’aliens aient été retrouvés, mais aussi un survivant, maintenu quelque temps en vie. Disparitions y ajoute encore un autre alien, échappé celui-là, qui est bien sûr un élément déterminant du scénario.

     

    Steven Spielberg est-il un initié ?

     

    *** Unité secrète et zone fantôme ***

     

    Quant au complot des autorités occultant Roswell et les soucoupes volantes, le scénario le minimise, mais ne l’élimine pas. De complot d’Etat, il devient machination du diabolique colonel Crawford, chef d’une unité spéciale secrète. Hélas pour lui, impossible de rien faire fonctionner dans la soucoupe, où l’on n’arrive même pas à déterminer l’emplacement du système de propulsion ! Voilà qui rejoint la conviction de certains partisans de la capture d’un ovni accidenté à Roswell, pour qui la conspiration vise surtout à cacher que personne ne sait même brancher l’allume-cigare. Un seul endroit, bien sûr, où cacher la soucoupe de Roswell : la Zone 51… Base ultra-secrète du Nevada, associée depuis un demi-siècle à la mise au point des avions futuristes de la CIA et de l’US Air Force, son existence n’a été officiellement reconnue qu’il y a peu, quoique assiégée, depuis vingt ans, par tous ceux qui pensaient qu’on essayait d’y faire fonctionner des ovnis capturés. Disparitions ne peut qu’intégrer ce haut-lieu du secret militaire à son scénario, mais l’évoque plutôt brièvement.

     

    *** Qui veut croire aux « contactés » ? ***

     

    Les « contactés » sont des gens affirmant être en contact régulier avec des « grands frères de l’espace » bienveillants venus, en général, expliquer aux Terriens qu’ils courent au suicide avec les armes nucléaires. Très médiatiques dans les années 1950, les contactés attirent vite l’attention des services de renseignements américains, surtout le plus célèbre d’entre eux, George Adamski, car leur discours pacifiste peut cacher de la propagande communiste. De leur côté, la plupart des ufologues voient en Adamski et ses confrères une bande d’illuminés, voire d’escrocs, soucieux avant tout de vendre leurs livres et leurs conférences. On note enfin, dans Disparitions, des allusions à des affaires célèbres : l’enlèvement « historique » de Betty et Barney Hill, le cas Cash-Landrum avec l’héliportage nocturne de la soucoupe hors de la Zone 51. Et la maison des Clarke, où tout se termine, se trouve à Lubbock, Texas, théâtre d’une célèbre apparition d’ovnis en 1951. Sans oublier les célèbres crop-circles, utilisés de manière vicieuse par les ennemis du colonel Crawford pour détruire sa crédibilité…

     

    Steven Spielberg est-il un initié ?

     

    *** Les aliens ne sont plus ce qu’ils étaient… ***

     

    Le changement de l’approche scientifique des ovnis depuis 1947 est mis en lumière par un ancien savant allemand aux méthodes peu orthodoxes, à qui succède un scientifique moderne très brillant, un peu disjoncté et décalé. Dans Rencontre du III ème Type, la « magie » était du côté des aliens ; vingt-cinq ans plus tard, la science humaine a commencé à rétablir un peu l‘équilibre, et les extraterrestres ont perdu de leur angélisme. Ceci correspond assez à l’impression générale du public, et cette nouvelle incursion de Spielberg dans l’ufologie accompagne ce changement de point de vue. La médiatisation des histoires d’enlèvements est passée par là…

     

    *** Enlèvements pour une bonne cause ? ***

     

    A propos des enlèvements, le scénario puise dans la théorie classique selon laquelle les victimes sont choisies par les aliens à des fins d’expérimentation génétique, subissent des enlèvements à répétition durant leur vie, et sont « marquées » par un implant dissimulé dans leur corps. Mais il laisse entendre que les aliens agissent pour se réapproprier des facultés perdues, comme la compassion, redécouvertes chez les humains. On s’éloigne ici de l’idée d’une infiltration hostile, pour se rapprocher de la vision spielbergienne d’un enrichissement mutuel, vision incarnée dans Disparitions par la petite Allie Keys, réceptacle de ce qui est bon de part et d’autre et qui jure « de ne jamais faire de mal à personne ». Enfin, un des points les plus intéressants de la série est cette faculté qu’ont les aliens de faire apparaître aux humains ce qu’ils désirent voir. Elle renvoie de manière frappante au côté « mise en scène » du phénomène ovni. Certains n’y verront qu’une astuce scénaristique, d’autres la « preuve » que Steven Spielberg sait beaucoup de choses. Décidement, cette série est bel et bien un ovni télévisuel !

     

    Steven Spielberg est-il un initié ?

    La taverne de l’étrange- 30 juin 2006

     

    Site à voir :

     

    http://www.spielbergfansite.com/spielberg/filmo.html

     

    http://esoterisme-exp.com/francais/verseau/enseignements/jedi/jedi9/Cours375.htm

     

    http://dr.jones.free.fr/spielberg/index.php

      


     

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