• La téléportation par R. TERRASSE

     

    TELEPORTATION :


    INCERTITUDE SUR LE PRINCIPE OU PRINCIPE D’ INCERTITUDE ?

     

    En cette année de disgrâce pétrolière 2008, où l’on perd de vue le baril dans le feuillage des plus hautes branches des arbres de la forêt des prix, grimpant lestement vers les sommets, il est bon de rêver à la téléportation. Partir de chez soi en tenue négligée en pénétrant dans la cabine du transmetteur de sa maison, pour aller passer un agréable week-end dans sa résidence secondaire de la planète Mars, et s’y retrouver instantanément, sans fatigue ni perte de temps, quel plaisir et quel confort ! hélas, fiction de roman et du cinéma.



    Ce moyen de transport, appelé aussi radio-transmission de la matière ( RTM ) dans les années cinquante, fut l’objet de certaines recherches aux Etats-Unis. Evidemment, et ce n’est pas une surprise, nous ignorons si elles se poursuivent, ou si elles ont cessé, faute de résultats probants.

     

    Les producteurs de la fameuse série télévisée « Star Trek » mettant en scène le capitaine James T. Kirk et le vulcain aux oreilles pointues, Spock, imaginèrent cette solution économique pour eux, et en même temps en accord avec ce futur spatial, pour débarquer sur les planètes. Ce qui évitait d’alourdir le budget des épisodes et de perdre du temps, en utilisant des navettes. Procédé repris dans « La nouvelle génération » avec Jean-Luc Picard, « Voyager » et « Deep Space Nine ». De plus, coup de génie, si un émetteur est nécessaire à bord du vaisseau l’Enterprise, pour dissocier les composants des corps humains ou humanoïdes, animaux, matériel, et marchandises diverses, il n’est pas besoin de récepteur pour recomposer l’ensemble des éléments à l’arrivée. Et ce, avec une précision absolue, dans un espace totalement libre, et sans danger de se retrouver à l’intérieur d’un corps solide, avec l’explosion qui en résulterait.


    Plus récemment, dans la série « Stargate », qui reprenait la suite du film éponyme, en le prolongeant, avec des acteurs plus ou moins différents, ce transmetteur est remplacé par un vortex, qui permet « seulement » d’envoyer les équipes sur d’autres mondes se trouvant à des millions d’années-lumière, mais avec un récepteur. Ce qui imposa auparavant aux créateurs, les « Anciens », d’aller sur place de manière traditionnelle, par astronef, pour installer ce récepteur, qui devient à son tour un émetteur, permettant de partir vers une autre destination. Ce réseau essaime ainsi de nombreuses galaxies, ce qui laisse la porte ouverte à de multiples aventures. Cependant, si les distances couvertes sont considérables, cet équipement n’est pas aussi transportable que celui de Star Trek. Par contre, les Asgards, beaucoup plus avancés techniquement ( et pour cause, puisqu’ils ressemblent aux ufonautes petits gris, mais gentils ceux-là ! ), disposent de ce matériel dans leurs gigantesques vaisseaux. Mais qu’en serait-il dans la réalité de la vie quotidienne ? hormis le fait que les routes, les voies de chemin de fer n’existeraient plus, que la nature retrouverait ses droits, on pourrait aussi dire adieu sans regrets aux engins volants bruyants et gourmands en kérosène, et au béton de leurs longues pistes d’atterrissage. L’âge pointerait enfin le bout de son nez d’Or.


    Du rêve ? eh oui mon brave monsieur et ma bonne dame. Le procédé n’est pas facile à mettre au point, on s’en doute. Et il est possible, sinon certain, que l’énergie indispensable à ce transfert soit considérable. Avec nos moyens actuels, pourrait-on même la fournir ?

    Et tout ceci n’est que la partie émergeante de l’iceberg de la difficulté, car à partir de là commence la véritable base de travail : peut-on intégralement, et sans danger, de manière répétitive, dissocier l’agrégat moléculaire d’un assemblage complexe, quel qu’il soit, et le reconstituer dans ses moindres détails, et sans aucun manque, ou interférence entre les différents matériaux le composant ? par exemple une voiture, avec tout ce qu’elle comporte de diversités ( vitres, métaux, plastiques, cuirs, caoutchoucs, carburant…), tout en restant en parfait état de marche ? Je fais abstraction du corps humain, qui non seulement, doit rester vivant lors de sa reconstitution, mais aussi en bonne santé, et dans un excellent état physique et physiologique général, les organes fonctionnant parfaitement. Par ailleurs, quels seraient les effets sur les innombrables neurones cérébraux ? Ici intervient alors le principe d’incertitude énoncé par le physicien allemand Heisenberg. Pour plus de compréhension, reprenons la définition du dictionnaire Hachette, qui l’explique de manière claire :


    « Il n’est pas possible de mesurer simultanément avec précision la vitesse ( donc la quantité de mouvement ) et la position d’une particule atomique ; la même indétermination existe à propos de l’énergie et de la durée de l’expérience. »


    Eh bien dites donc, avec tout ça nous ne sommes pas près de partir dans les étoiles par le vortex de « Stargate », dont pourtant il m’a été dit, ainsi qu’à d’autres personnes, en octobre 2005, que ce qui ce passait dans cette série était vrai à 85 %. Peut-être que les 15 % d’invention sont-ils justement la RTM ? Francis Carsac, le meilleur auteur français de science-fiction, partant sans doute de ce principe d’incertitude, écrit dans « Les montagnes du destin », que tout ce que l’on met dans le transmetteur de matière, sort en poussière impalpable.

    Il semble évident qu’avec ces quatre paramètres insaisissables, la téléportation ne puisse jamais voir le jour ; le point faible étant : simultanément. On pourrait peut-être, je dis bien peut-être, résoudre le problème pour une seule particule, avec une science plus avancée que la nôtre. Mais avec des milliards de particules différentes ? Je vais essayer de fournir une analogie très approximative, en prenant une situation très actuelle dans la vie de tous les jours.



    Sur une autoroute, un radar mesure la vitesse d’une voiture ( la particule ), à un moment donné et un endroit précis ; fort bien. Il reste à déterminer l’énergie employée, et la durée de l’expérience. Mais pour un corps composé de plusieurs particules, il faut répéter simultanément cette opération avec tous les véhicules circulant sur ladite autoroute. Autrement dit, un radar par voiture couplé à un ordinateur central, et ce, à un même moment donné, sur une seule durée précise. Dans le cas du corps humain, machine vivante effroyablement complexe, c’est non seulement sur toutes les autoroutes de France, qu’il faudrait répéter l’opération, mais certainement sur toutes celles de l’Europe, et encore plus probablement sur celles du monde entier. Sans réfléchir plus avant, on déduit tout de suite qu’il n’existe pas d’ordinateur super puissant capable d’ingérer, de gérer, de coordonner cette visualisation à un instant précis, et de la restituer fidèlement, que ce soit à cent mètres ou a des millions d’années lumière.

    Une constatation : si la matière est de l’énergie condensée, elle-même issu d’une vibration primordiale, le CERN ne construit pas son anneau accélérateur de 27 kilomètres, en remplacement de l’ancien, plus court et donc moins puissant, pour casser des boules d’énergie, mais bien des particules solides, qui en se heurtant violemment, en libèreront d’autres plus petites. Atteindra-t-on cette fois la vibration unitaire ? et grâce à cette nouvelle avancée, parviendra-t-on à s’approcher de la possibilité de créer un transmetteur de matière ? En fait, si on veut contourner le principe d’incertitude, c’est peut-être vers cette voie qu’il faudra se diriger. C’est-à-dire ne pas s’arrêter au niveau des particules, mais descendre encore plus bas dans les constituants de la matière. Les Responsables des OVNI, dans leur grande mansuétude, nous ont peut-être fourni un exemple de faisabilité de téléportation. A nous d’en tenir compte, pour ne pas nous décourager et continuer ou reprendre cette recherche.

    En 1873, à Saint-Bauzille de la Sylve, ce fut le transport à grande vitesse à travers les ceps de vignes et les souches, enlacés les uns dans les autres, et offrant un rempart infranchissable, du voyant par la Sainte Vierge. Les témoignages formels et unanimes des personnes présentes, ébahies par ce prodige, ne furent jamais mis en doute. Auguste Arnaud lui-même, dira qu’il ne sut comment il avait parcouru la distance à la vitesse de l’éclair. Il y eut obligatoirement dissociation de la matière, soit du corps du voyant, soit des ceps et des souches, et reconstitution après.

     

    Si c’est le cas, cela démontrerait que la téléportation est au-delà du rêve, une réalité coutumière pour les Responsables des OVNI ; la Sainte Vierge l’utilisant apparemment sans support matériel visible. A moins que tel l’Enterprise, ce soit un OVNI qui dirigea la manœuvre ?

     

    Comme une note chantée peut briser un verre en entrant en résonance avec lui, il n’est pas impossible que l’inverse soit vrai. Le corps du voyant de Saint-Bauzille, tout en gardant sa cohésion d’ensemble, a pu être mis en harmonie avec les vibrations des différents matériaux : feuilles, fruits, bois, armatures, pour qu’il puisse passer sans dommages à travers. Le trajet fut parcouru à une vitesse telle que le cœur et les principaux organes n’ont pas eu le temps de subir le moindre arrêt dans leur fonctionnement.

    Sur des distances plus importantes se chiffrant en années-lumière, de quel ordre serait ce temps ? il faut obligatoirement qu’il soit nul ou le plus court possible. Ce qui amène sur le tapis le débat sur la sacro-sainte limite de la vitesse de la lumière. Mais dans les conditions de sécurité de la vie humaine, il est hors de question que la téléportation dure un temps infini du même ordre que la distance à franchir, soit des années ou des dizaines de millénaires. Ce qui d’ailleurs ôterait tout intérêt à ce mode de transport. Dans les limites de notre environnement terrestre, la téléportation pourrait être acceptable en termes de temps à la vitesse luminique. Au-delà de la Lune, elle ne serait plus valable. On se rend mieux compte quel casse-tête prodigieux représente la radio transmission de la matière, en gardant toute son intégrité physique, et à une vitesse qui soit quasiment instantanée. J’ai parlé de mansuétude, mais est-ce bien le mot qui convient ? ne vaudrait-il pas mieux le remplacer par : avertissement aux ufologues et scientifiques de notre époque, à travers cette expérience mariale ? elle marque une supériorité technologique des Responsables des OVNI, supérieure à ce que nous pouvons imaginer. Si un conflit éclatait entre eux et nous, il leur serait facile de transférer ailleurs, au Sahara où n’importe quel autre désert, des flottes entières d’avions, de missiles, de chars, de sous-marins nucléaires, et autres babioles de ce genre. Sans aucune perte humaine, il faut le souligner, mais laissant les militaires déconfits, ulcérés et baignant dans leur rage impuissante. Perspective amusante !


    Autre chose encore, concernant une éventuelle téléportation naturelle. Il existe des portes invisibles itinérantes, qui s’ouvrent sur un continuum espace-temps, mondes dits parallèles, ou univers totalement différents. Cela est bien connu, et ne se discute plus, à travers les disparitions de certaines personnes. Tel David Lang, qui, le 23 septembre 1880 , se volatilisa sous les yeux de sa famille et d’un ami qui arrivait, alors qu’il empruntait un chemin foulé d’innombrables fois, pour se rendre dans un champ. On ne le revit jamais.


    Toutefois, un homme est revenu de ce voyage insolite, pour mourir 74 ans plus tard, âgé de 29 ans, renversé par un taxi.


    Rudolf Fentz, habitant New-York en 1876, avait l’habitude de se promener avant de se coucher en fumant un cigare hors de sa maison, pour ne pas déplaire à son épouse. Un soir, il ne revint pas…ce fut pour apparaître brusquement, toujours à New-york, mais au milieu de la circulation en 1950 ! et malheureusement, l’accident mortel empêcha de connaître les détails de son aventure. C’est une longue enquête qui permit de déduire ce qui se passa sans doute, en retrouvant un de ses descendants. Apparemment, cet homme fut victime d’un transfert temporel instantané couvrant 74 ans, mais est-bien le cas ? ne venait-il pas d’un New-York d’une autre dimension , où son 1876 coïncidait avec notre 1950 ? La question qui nous intéresse dans ce contexte, est : en franchissant une porte qui n’existait pas à cet endroit les autres soirs, Rudolf Fentz, garda-t-il son intégrité physique, ou fut-il dissocié avant d’être reconstitué en 1950 ? là aussi, sa mort brutale nous prive d’un renseignement capital. Si la téléportation est aussi habituelle que de respirer le parfum d’une rose, alors tous les espoirs sont permis. A moins que ces portes ravisseuses ne soient pas aussi naturelles qu’elles le paraissent. Nous n’avons pas d’exemple d’autres personnes qui auraient pu apporter des indications précieuses. Nous restons toujours dans l’ignorance à ce sujet.

     

    En définitive, pour arriver à résoudre le problème de la radio transmission de la matière il nous faudra encore progresser plus avant dans la connaissance des lois de la physique que nous utilisons. Ou bien, abandonner complètement celle-ci pour naviguer sur des sentiers inconnus, mais plus riches de promesses. Si les Responsables des OVNI ont réussi ce qui pour nous est encore du domaine de la science-fiction pour longtemps encore, à quel niveau sont-ils au-dessus de nous ?


    C’est l’incertitude sur le principe qui domine actuellement. A moins que la téléportation soit un leurre pour toutes les civilisations de l’univers.

     

    Auquel cas, c’est le principe d’incertitude qui aurait le dernier mot.



                       Raymond TERRASSE, le 03 juin 2008.

     

                         La taverne de l'étrange- 31 juillet 2008

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