• La Combustion Humaine Spontanée

     

    La combustion humaine spontanée


    A travers l’histoire, beaucoup de gens se sont consumés d’une manière soudaine et mystérieuse…

     

     

     

    St Petersburg en Floride, Mme Mary Reeser est restée seule dans la maison de son fils, tandis que le reste de la famille est parti à la plage. En revenant de la baignade, le fils découvre que sa mère est déjà rentrée chez elle ; intrigué, l’épouse du fils se rend à son appartement pour vérifier si tout va bien. Comme elle en témoignera plus tard, cette visite va la rassurer. Mais en y retournant le soir, le fils trouve sa mère contrariée : elle attendait un appel de deux amis, supposés lui louer un appartement dans sa ville natale de Columbia en Pennsylvanie, mais ceux-ci ne l’ont pas appelée. Nerveuse, lorsque son fils la quitte vers 20h, elle lui confie qu’elle ne pourra s’endormir sans avaler deux comprimés de somnifère. Une demi-heure plus tard, Mme Reeser est vue par sa propriétaire assise sur une chaise portant une chemise de nuit et fumant une cigarette. Le lendemain, en se réveillant, sa propriétaire sentira une légère odeur de fumée qui dura environ 1 heure. Mais ce n’est que plus tard, en allant porter à sa locataire un télégramme qui vient d’arriver, que la propriétaire découvre qu’il lui est arrivé malheur. La première chose qui l’alerta est la poignée de la porte d’entrée : si chaude qu’elle retire sa main, hurlant sous l’effet de la douleur et appelant à l’aide. Deux peintres qui travaillent dans la rue accourent aussitôt et quand ils ouvrent la porte, ils sont fouettés par un courant d’air chaud. Pourtant, aucun incendie n’est à déplorer, si ce n’est une petite flamme consumant une poutre en bois qui sépare deux pièces. Arrivent alors les pompiers, prévenus par quelqu’un de l’extérieur. Après avoir éteint le feu, ils pénètrent dans la chambre de Mary Reeser



    <o:p></o:p>photo extraite de l'émission " Mystère " en 1993


    Ce qu’ils découvrent là est une zone de matière calcinée, située à même le sol et mesurant environ 1m de diamètre. En fouillant dedans, le chef des pompiers trouvera des fils noircis du tissu de la chaise, ainsi que des restes de corps humain : un morceau de foie calciné, collé a un bout de colonne vertébrale, un pied enfermé dans une pantoufle, un crâne rétrécit et un petit tas de cendres. Perplexe, le chef des pompiers attend avec impatience l’arrivée du médecin légiste pour obtenir des explications. Lorsqu’il arrive celui-ci examine les restes mais aussi tout l’appartement pour essayer de comprendre ce qui s’est passé. Mais ne trouvant aucune hypothèse satisfaisante, il renoncera à chercher une solution et rédigera l’acte de décès avant de faire emmener les restes de la vieille dame dans un hôpital voisin. Lors de l’enquête qui suivra, la police devra s’assurer les services d’une batterie d’experts en combustion ; tous confirment que la température nécessaire pour brûler un corps humain est très élevée. Or, hormis la chaise de la vieille dame, ainsi qu’un bout de la table près de laquelle elle se trouvait, l’intérieur de la maison est intact. Ou presque, car le feu a quand même produit quelques effets très étranges. En particulier une suie huileuse qui couvre les murs, les rideaux et le plafond a proximité du lieu de la combustion. Plus loin, rien dans l’appartement ne semble avoir souffert de l’incendie ;



    Photo réelle


     les enquêteurs noteront d’autres éléments bizarres : par exemple, si la peinture du mur situé près de Mme Reeser est devenue noir foncé, le bout du tapis qui se trouvait en dessous de sa chaise n’a qu’à moitié brûlé. Par ailleurs, à trois mètres des restes, deux bougies ont fondu, se transformant en flaque tandis que leur mèche est restée intacte. Logiquement, les prises de courant en plastique situées près de la zone de combustion ont toutes fondu également. Mais, en revanche, les plombs n’ont pas sauté et le courant fonctionne, quand au réveil branché sur l’une de ces prises, il est arrêté à 4h20 mais fonctionnera normalement une fois branché sur une autre prise. Enfin, très curieusement, alors qu’ils se trouvaient tout près de la vieille dame, plusieurs journaux ne se sont pas enflammés. Rapidement, comprenant que cette affaire dépasse largement le cadre de leurs compétences, la police locale va alerter le FBI. Une escouade de scientifiques vient alors enquêter sur les lieux, mais après nombres d’analyses de toutes sortes, on ne trouvera aucune trace d’un quelconque produit chimique susceptible d’accélérer un feu au point de brûler à ce point le corps d’une personne adulte. Par ailleurs, à juger de l’état relativement correct de l’appartement, il semble impossible à ces experts qu’un feu puissant ait pu s’y déclarer. De plus, tous sont étonnés par le périmètre de combustion anormalement restreint, bref, un faisceau de mystères qu’ils ne parviendront pas à élucider…

     

    Si le cas de Mme Reeser est le plus célèbre dans le domaine de ce que l’on appelle la combustion humaine spontanée, il n’est pas pour autant le seul. Et toutes les affaires connues présentent, en gros, le même type de caractéristiques. La principale étant un périmètre de combustion beaucoup trop petit en rapport de la puissance du feu, ainsi que l’absence de tout produit chimique de nature à modifier les propriétés de ce feu. Le premier cas recensé remonte à l’année 1662 et eut les honneurs de la littérature. Charles Dickens écrivit plusieurs articles à ce sujet et l’utilisa même dans l’un de ces romans. A l’époque, les hypothèses ne manquèrent pas pour tenter d’expliquer ce phénomène, les unes se basant sur les connaissances de la science, les autres nageant dans le délire le plus complet. Certains affirmèrent que cette combustion était l’œuvre de démons, d’autres qu’il fallait l’attribuer à des réactions chimiques internes au corps humain. Par la suite, l’idée la plus répandue sera que les sujets victimes de ce phénomènes ont déclenché avec leur corps une étincelles d’électricité qui a enflammé de l’alcool qu’ils auraient absorbé. Une théorie d’autant plus plausible que beaucoup de combustions spontanées se produisent sur des alcooliques ou des gens ivres. Mais d’autres scientifiques affirmeront que ce genre de phénomènes est la conséquence d’une prédisposition physique très particulière, sachant qu’un corps humain, même très imbibé d’alcool, ne peut s’enflammer avec une simple étincelle. Malgré tout, pendant longtemps, personne ne sera capable de fournir en la matière une explication réellement convaincante. Finalement, il aura fallu attendre ces dernières années pour que des scientifiques et des experts en combustion s’intéressent sérieusement à la question et tentent de percer ce mystère d’une manière rationnelle. La première étape fut de déterminer s’il était vraiment possible à un corps humain normal de s’enflammer spontanément. Mais tous les cas d’expérimentations conduisirent à une réponse négative. Alors comment expliquer l’étrange cas de Mary Reeser ? Tout d’abord, les chercheurs tentèrent de trouver des indices par le biais des statistiques. Ils remarquèrent, par exemple, que 80% des victimes étaient des femmes. Dans cette population, notèrent-ils ensuite, on trouvait une grande majorité d’obèses et d’alcooliques. Et comme il avait déjà été remarqué auparavant, même quand ces personnes n’étaient pas des buveurs invétérées, elles se trouvaient en état d’ivresse au moment de leur mort. L’autre axe de recherche concernait les conditions dans lesquels un corps humain peut brûler. Composé d’eau à 80%, il ne peut s’enflammer que lorsque la peau est abondamment couverte d’essence. C’est la méthode utilisée par les gens qui s’immolent par le feu, mais aussi par les assassins qui veulent faire disparaître le cadavre de leur victime. Et pour transformer un corps en cendres, il faut des températures extrêmement élevées comme seuls peuvent en fournir les fours des crématoriums. Mais, dans ce cas, la combustion ne fait le détail, ce qui n’est pas le cas pour Mme Reeser, dont quelques parties du corps subsistaient. De plus, un feu suffisamment puissant pour la brûler à un tel degré aurait forcément provoqué un gigantesque incendie dans l’immeuble ; un feu si puissant que même les pompiers n’auraient pu intervenir. Ce qui nous ramène toujours à la sempiternelle question : comment expliquer de manière scientifique la mort de Mary Reeser et des autres victimes de la combustion spontanée ? Il existe une théorie baptisée le « candle effect » ( l’effet bougie). Se basant sur toutes les recherches effectuées en la matière, celle-ci affirme que le corps humain ne peut s’enflammer de lui-même ; en revanche, ajoute-elle, en cas de feu, il peut se produire à l’intérieur du corps une réaction chimique qui augmente grandement les effets de la combustion. Ce qui conduit à supposer que tout démarre avec l’inflammation des vêtements. Une hypothèse tout à fait plausible dans la mesure où les victimes se trouvent généralement en états d’ébriété. Il suffit qu’elles laissent tomber sur elles de la cendre incandescente, et que, prostrées sous l’effet de l’alcool, elles soient incapables de réagir. Logiquement, on peut même penser qu’elles sont déjà mortes quand se déclenche le phénomène proprement dit, à savoir la combustion de leur corps. En principe, lorsqu’une personne brûle, le feu consume sa peau, la désséchant et la craquelant avant de pénétrer plus profondément pour atteindre la chair et les organes. Sous la peau, il rencontre une couche de graisse, présente même chez les personnes minces. Et comme celle des baleines, dont on tirait jadis de l’huile, cette matière organique a des propriétés inflammables. D’où l’idée de l’effet bougie : lorsqu’une chandelle se consume, la flamme de sa mèche fait fondre de la cire et c’est la cire liquide qui permet ensuite à la mèche de rester constamment allumée ; dans la combustion humaine spontanée, peut-être se produit-il un effet similaire, les vêtements jouant le rôle de la mèche et la graisse celui de la cire. Autre aspect mystérieux : le fait que les membres inférieurs des victimes restent généralement intacts, ne présentant que des cloques sur la surface de l’épiderme. Là encore, la théorie de « l’effet bougie » apporte une explication. D’une part, les masses graisseuses sont beaucoup plus importantes sur les parties supérieures de l’anatomie, de l’autre les femmes ont généralement les jambes nues. Ainsi, sans mèche ni combustible, le feu ne peut se propager dans cette zone. Et les flammes se dirigeant toujours vers le haut, il semble normal que celles produites par la combustion des cuisses ou de l’abdomen n’aient pas atteint le bas des jambes. Dans le cas de Mme Reeser, la théorie se vérifie tout à fait, sachant qu’elle portait une chemise de nuit qui ne couvrait pas ses jambes. Mais, en ce qui la concerne, une zones d’ombres subsiste : pourquoi la partie du sol se trouvant sous le corps de la vieille dame était-elle pratiquement intacte ? Faut-il en penser que la théorie scientifique qui vient d’être énoncée ne tient pas tout à fait la route ? C’est ce qu’affirment les tenants d’une explication d’origine surnaturelle ; mais pour étayer leurs théories, généralement fumeuses, ils négligent beaucoup de faits. La victime avait avaler deux, voir quatre comprimés de Seconal, la propriétaire qui la trouvée dit l’avoir vue sur une chaise fumant une cigarette. Autre oubli encore : sa surcharge pondérale, ainsi que son vêtement hautement inflammable.



    photo réelle


    Quand au pied retrouvé intact, que certains brandissent comme une preuve en faveur du paranormal, il n’était pas si intact que ça : effectivement, le feu ne l’avait pas calciné, mais il en avait largement attaqué l’épiderme. Alors, si certains s’obstinent à défendre la thèse du paranormal, qu’ils le fassent au moins avec honnêteté ! Finalement, dans le cas de Mme Reeser, le rapport de police initial n’était pas éloigné de la solution puisqu’il déclarait que « une fois enflammé, le corps de la victime s’était consumé par combustion de ses propres tissus chargés de graisse ». Et pour l’heure, c’est donc la théorie de l’effet bougie que l’on retiendra. Autant toutes les conjonctures sont encore permises concernant l’existence des Bigfoot où de la réalité des kidnapping terriens par des Extraterrestres, autant de mystères des combustions humaines spontanées semble aujourd’hui levé. Alors, n’ayez pas peur : il y a très peu de chance pour que vous vous embrasiez soudainement, à moins bien sûr, que vous vous trouviez dans un film de Stephen King…





              La taverne de l’étrange- 30 Décembre 2005   


                          

     

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  • Commentaires

    1
    visiteur_virussette
    Vendredi 15 Juin 2007 à 03:46
    Ce ph?m? m'interesse beaucoup ... certains disent qu'il y aurait un rapport avec la courbe g?agn?que de la terre quand elle est a son maximum donc la combustion serait le r?ltat d'une int?ction entre des conditions astronomiques sp?fiques et l'?t physique de la victime. Ils disent d'ailleurs que les victimes sont souvent des personnes seules, suicidaires, malades, ag? ...
    Il ont retrouv?ussi une fois un cadavre avec une boule de feu qui tournait au dessus de lui et selon des physiciens, cela degagerait une grande energie qui produirait des ondes radio comme celles d'un micro-ondes et ce serait pour cela que des fois les vetements n'ont pas brul?
    Enfin bon, le jour ou ils auront trouv?a vraie explication (s'ils en trouvent une) je serai tr?heureuse.
    Merci beaucoup pour ce site il est g?al =)
    2
    visiteur_Marcel77
    Vendredi 12 Septembre 2008 à 15:10
    Je pense a un ph?m? naturel quoique heureusement tr?rare : ph?m? qui se produirait au niveau des atomes des cellules une sorte de combustion fonctionnant comme dans les fours micro-ondes.
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