• QUAND LES CELEBRITES S’INTERESSENT AU PARANORMAL !

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    Par Michèle Poulain (chercheuse indépendante).

     

    Fasciné par la parapsychologie- plus particulièrement par le monde des voyants et des médiums, Marc Galieu échange avec de nombreux praticiens des arts divinatoires. Il est notamment en contact étroit avec le médium réputé Patrick Lannaud, auteur de plusieurs livres sur l’au-delà et le développement des facultés psychiques. Dans son dernier ouvrage, - Confidences de stars sur l’étrange et l’au-delà -, publié aux éditions Trajectoire, Marc Galieu a recueilli des témoignages troublants de célébrités ayant accepté de se confier sur leur rapport au paranormal.

     

    -LES MESSAGERS DE LA NUIT-

    L’ouvrage que nous évoquons dans cet article est né de la rencontre de deux passionnés de paranormal : l’auteur spécialisé en parapsychologie Marc Galieu et le médium Patrick Lannaud. Les deux compères se sont réunis autour d’un projet commun ambitieux : faire parler des gens célèbres et estimés du grand public de leurs expériences paranormales. Médium spirite de renom, Patrick Lannaud a en effet eu l’occasion de côtoyer des stars telles que la chanteuse Dalida, l’acteur Jean-Claude Brialy, le journaliste Yves Mourousi, le couturier Paco Rabane et bien d’autres artistes qui ont éprouvé le besoin de consulter un voyant à une période de leur vie. Il entre également régulièrement en contact avec des célébrités décédées (voir encadré) ; de son propre aveu, ce sont ces « messagers de la nuit » qui sont à l’origine de la rédaction de cet ouvrage :

    « C’est au cours de ces nuits en partie blanches, que j’ai été informé, et ce, à plusieurs reprises, par touches successives de couleurs autant que de lumières, un peu comme il en va pour un tableau, de la nécessité de l’ouvrage que vous avez en mains. Ces « messagers nocturnes » d’une autre dimension, se sont appliqués à me le faire comprendre. Il devait y être question de gens célèbres et estimés du grand public. Acceptant de descendre de leur piédestal où nous les avons souvent mis, chacun irait de ses anecdotes, de ses confidences, en toute intimité, en toute simplicité, loin des projecteurs et des strass » écrit-il dans la préface de « Confidences de stars sur l’étrange et l’au-delà ».

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    Dalida l’artiste (1933-1987).

    Ces artistes que nous admirons tant sont en effet parfois confrontés à des expériences étranges qui les laissent aussi perplexes et troublés que le pékin moyen ! L’un des exemples les plus explicites à ce sujet est la chanteuse Dalida. Un personnage public complexe, riche en contradictions, profondément intrigué par les forces de l’esprit et la survie de l’âme. De son vrai nom Iolanda Cristina Gigliotti, Dalida se fait connaître du public en 1956 avec son inoubliable titre « Bambino » ; elle ne sait pas encore qu’elle enregistra au cours de sa carrière plus de 600 chansons dans 8 langues différentes et vendra 80 millions de disques dans le monde ! Ce que l’on sait moins, c’est que dès 1969, la star internationale se lance dans une grande quête spirituelle. Elle s’intéresse au bouddhisme, dévore Freud et Jung, lit des ouvrages de théosophie comme de psychanalyse. Vient ensuite la rencontre avec le médium Patrick Lannaud, voulue délibérément par l’artiste, impressionnée par les capacités du voyant. Leur relation, qui va durer plusieurs mois, nous permet d’en savoir davantage sur la star et sa relation au paranormal.

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    -PLONGEE DANS LE MONDE DES ESPRITS-

    Jeune médium alors âgé d’une vingtaine d’année, Patrick Lannaud se souvient parfaitement de son premier échange avec Dalida, déjà star internationale :

    « Nos destins se sont croisés alors qu’elle venait de vivre son échec affectif avec Jean Sobieski, son divorce d’avec Lucien Morisse, la mort tragique de Luigi Tenco, sa récente tentative de suicide, et son début de grossesse avec Claudio, suivie de son interruption… La jeune femme se posait alors de multiples questions sur le sens même de la vie. De la vie en général et, surtout, de Sa vie en particulier ».

    De par son parcours tragique qui l’a souvent confronté à la mort, Dalida se montre rapidement intéressé par le monde des esprits et s’interroge sur la réalité d’un au-delà pour ceux qui ont quitté cette Terre. Artiste ultrasensible, elle pressent un ailleurs où les âmes désincarnées se déploient : « Ainsi, là-bas, dans un ailleurs à notre démesure (ne sommes-nous pas d’essence divine ?), il y aurait une prolongation, sensiblement différente de notre vie d’ici. Dans cet ailleurs, cet au-delà, sans perdre notre identité, avec des sens différents d’ici, mais sans cesser d’aimer les nôtres, nous n’arrêterions pas d’évoluer » souffle-t-elle au médium lors de leur premier rendez-vous. Bien que la star soit passionnée par le phénomène de médiumnité, elle réclamera toute sa carrière la plus grande discrétion à ce sujet. Ce qui ne l’empêche pas de multiplier les entrevues avec Patrick Lannaud, dissertant en sa compagnie pendant des heures sur une grande diversité de thèmes ésotériques. Sujet récurrent de ces discussions : les perceptions extrasensorielles, cette faculté permettant d’enter en contact avec des entités désincarnées et de franchir la frontière invisible menant au monde de l’au-delà.

    « Dalida était une passionnée de ces sujets. La vie après la vie, ce prolongement qui sera le nôtre de l’autre côté du miroir la fascinait » confie le médium. Ayant gagné la confiance et le respect de la chanteuse, le jeune médium va devenir une sorte de confident de la star, qui lui livre des détails intimes de sa relation au paranormal. Elle confie par exemple ressentir elle aussi des perceptions extrasensorielles et semble capable de percevoir la présence de personnes décédées. Les chemins de la célébrité et du médium se séparent quelques mois plus tard, mais Dalida demeure fascinée par le monde des esprits. Accablée de solitude, elle met fin à ses jours le 3 mai 1987, à l’âge de 54 ans. Pour rejoindre enfin cet au-delà paisible qu’elle ressent au plus profond que son âme ?

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    31 octobre 1987- Inauguration de la statue à Montmartre de la star.

    Toujours est-il que Patrick Lannaud affirme être rentré en contact médiumnique avec la chanteuse, quelques temps après son suicide :

    « Plusieurs mois après son départ, peut-être un an après (…) une nuit, à l’improviste, j’eus un contact médiumnique avec elle (…) Je la vis, le visage rayonnant de clarté, ses longs cheveux clairs ondoyant dans une brise agréable. (…) Elle m’est apparue revêtue d’une ample robe blanche. Ce qui m’a marqué, c’est le plaisir qu’elle avait à la faire tournoyer. Le fond de cette robe, très aérienne, était orné d’une multitude de plis plats qui virevoltaient à chacun de ses tournoiements. Elle me dit que, de l’autre côté, elle avait enfin trouvé la paix. Qu’elle était très heureuse. Que son esprit avait enfin connu la délivrance de toutes ses tensions, de toutes ses pressions imposées par sa vie passée. De plus, elle avait retrouvé de nombreux êtres chers, dont j’ai brièvement aperçu les visages (…) Ces visions étaient accompagnées de musiques célestes, de sons harmonieux, cristallins (…) » commente le médium.

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    -UNE MULTITUDE DE STARS EN CONSULTATION !-

    D’autres personnalités bien connues du grand public sont citées dans l’ouvrage très bien documenté de Marc Galieu. Citons entres autres Jean-Claude Brialy, une célébrité qui a durablement marqué le public français au travers de sa participation dans 162 films et dans une cinquantaine de téléfilms entre 1954 et 2007 ! Cet acteur convivial, spiritualiste convaincu, a toujours manifesté un intérêt marqué pour l’astrologie et la voyance- il pensait pouvoir anticiper ainsi les principales phases de sa carrière d’artiste- ce qui l’a amené à fréquenter Patrick Lannaud. Le médium a également été en contact régulier avec le réalisateur de talent Paul Wagner, qui l’a consulté chaque mois dans les années 70. L’acteur suisse Michel Simon a aussi été l’un de ses fidèles. « Il adorait que je lui lise les lignes de la main. Les questions qu’il me posait ne concernaient ni la mort ni la survie de l’âme. Elles tournaient beaucoup autour de son activité professionnelle, donc de la vie. (…) Avec sincérité, je lui disais ce que je voyais sur sa carrière, jalonnée de succès. (…) Il voulait tout entendre. Je devais lui parler des triomphes, autant que des demi-échecs. Toutes ces informations le motivaient davantage, l’aidaient visiblement à avancer. Contrairement à bien d’autres célébrités, qui se cachaient pour me consulter, Michel Simon n’hésitait pas à afficher publiquement l’intérêt qu’il me portait » résume le médium.

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    Les comédiennes Denise Grey et Jacqueline Danno sont également des clientes assidues des séances de médiumnité et ont posé de nombreuses questions sur l’avenir de leurs carrières respectives. Evoquons enfin quelques autres personnalités qui ont choisi de faire confiance au médium Patrick Lannaud : Yves Mourousi, Jean-Marc Thibault, Paco Rabane… Il apparaît que de nombreux artistes ont vu dans la voyance et la projection médiumnique l’occasion de pouvoir décider plus sereinement du choix d’un rôle, de la pertinence de telle ou telle collaboration, mais aussi des films à éviter et des interviews à ne pas faire…

    Pour conclure, il semble pertinent de remarquer que les personnes célèbres, souvent des boulimiques de travail lancés dans une quête éperdue de reconnaissance et terrorisés à l’idée que leur carrière s’arrête du jour au lendemain, trouvent dans le phénomène de médiumnité une opportunité de se rassurer sur leur avenir professionnel. « Bien que doués, nos artistes, vulnérables parce que souvent émotifs et inquiets, savent néanmoins que rien n’est définitivement acquis. Que ce même public, qui aujourd’hui les idolâtre, peut, demain se détourner d’eux. (…) Parfois à tout jamais ! Dans un dramatique reflux, ces créatifs en panne d’inspiration peuvent être balayés par un changement de mode auquel ils n’ont rien compris ; auquel ils n’ont pas su faire face… Aussi, inquiets de leur avenir autant que de leur devenir, certains consultent-ils (…) » analyse brillamment Marc Galieu. Consulter un médium représente alors pour une célébrité une manière efficace de savoir si, au final, sa bonne étoile sera toujours là pour la protéger…

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    Pour en savoir plus :

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    Source- Revue Mondes Etranges n°19 d’avril 2013
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  • Pur fantasme ou hypothèse crédible ? Le Lyubov Orlova, un vaisseau à la dérive depuis près d'un an, serait sur le point d'aborder les côtes britanniques. A son bord : des rats «cannibales», prêts à accoster ! Un scénario catastrophe servi jeudi par le tabloïd britannique The Sun, très vite imité par l'ensemble de la presse anglo-saxonne. 
     
     
    L'histoire a de quoi captiver. Le 23 janvier 2013, l'ex-paquebot russe Lyubov Orlova, vieux d'une quarantaine d'années, quitte le Canada pour finir ses jours dans un chantier de démolition de Saint-Domingue. Sous l'effet de vents violents, l'amarre reliant l'épave à son remorqueur cède brutalement. En mars, un autre navire tente de prendre en remorque le Lyubov Orlova. Sans résultat.
     
    Des chasseurs d'épaves sont aujourd'hui à la recherche du vaisseau fantôme, rapidement disparu des écrans radars et depuis introuvable. Ils concentrent leurs efforts sur les côtes irlandaises, écossaises et anglaises. A la clé, une coquette somme : 600000 livres (725000 euros). Selon la presse anglo-saxonne, les experts s'accordent à dire que le rafiot est toujours à flot. Pim de Rhoodes, un spécialiste belge cité par The Sun, prétend qu'il hébergerait «beaucoup de rats qui s'entre-dévorent». «Si je parviens à monter à bord, je répandrai du poison partout», affirme ce «chasseur» parti en quête du bateau presque quadragénaire. 
     
    Un «fantasme délirant»
     
    Mais la thèse d'un naufrage dû à une tempête ou à une collision avec un iceberg fait son chemin. Le chef des gardes-côtes irlandais, Chris Reynolds, n'exclut pas que l'épave ait pu couler. Dans une interview au quotidien Irish Independent, il affirme que les autorités britanniques, norvégiennes et islandaises en seraient persuadées. «Il y a eu d'énormes orages ces derniers mois mais cela prend du temps de couler un vaisseau gros comme celui-ci», explique-t-il néanmoins en appelant à rester «vigilant». «Si ce rafiot arrive ici, il ne faut pas que les rats en sortent», pour éviter d'éventuelles maladies, s'alarme-t-il. 
     
    L'association de protection de l'environnement Robin des Bois évoque, pour sa part, un «fantasme délirant». «Personne n'a de nouvelle du navire depuis des mois. Pour nous, il a coulé», affirme la porte-parole Christine Bossard, contactée par leParisien.fr. Le Lyubov Orlova a été aperçu pour la dernière fois le 12 mars dernier, par l'agence américaine américaine NGA (National Geospatial-Intelligence Agency). Il dérivait alors vers le sud-est et s'éloignait donc de l'Europe. «Il aurait été entraîné dans le courant du Labrador, pour repartir vers le Canada. Il n'avait déjà donc plus de prise au vent, ce qui montre qu'il était en difficulté», explique Christine Bossard.
     
    Deux balises de détresse ont été déclenchées à cette période. C'est l'emplacement de ces balises qui alimente les spéculations. Une hypothèse en faveur du maintien à flot voudrait qu'elles aient été positionnées sur des canaux de sauvetage, lesquels seraient tombés à l'eau. Quant à la présence de rats sur le bateau, elle ne fait pas débat. Le paquebot ayant été abandonné dans le port de Saint-Jean de Terre-Neuve en 2010, il a certainement attiré les rongeurs, à la recherche de denrées. Un dernier détail intrigue : aucun signe de naufrage n'a été repéré, ni chaloupe (le bateau en possédait au moins une quinzaine), ni bouée abandonnée.
     
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    – En rouge et en jaune, les dernières positions connues du Lyubov Orlova, recensées par l'agence américaine NGA (National Geospatial-intelligence Agency) et le Rescue Center d'Halifax. Le navire semble alors pris dans le courant du Labrador et revenir vers les côtes canadiennes.
     
    Le Canada pointé du doigt
     
    Les cas de «vaisseaux fantômes» sont assez rares : sept ont été recensés ces quinze dernières années, selon le site américain d'information Quartz. Pour Robin des Bois, le Lyubov Orlova fait partie «des légendes promises à la postérité». En revanche, les accidents de remorquage avec de vieux navires arrivent relativement souvent. «Cela est parfois souhaité par les autorités», assure Christine Bossard.
     
    L'association pointe, en outre, la responsabilité du Canada «dans le désastre». Ancien navire de passagers, le Lyubov Orlova, qui avait battu en dernier pavillon des îles Cook (un pavillon de complaisance), contenait selon elle de l'amiante, des eaux de cale souillées, des substances radioactives contenues dans les détecteurs de fumées... Les autorités canadiennes auraient dû «prévenir, réduire et maîtriser la pollution du milieu marin», selon la convention de Montego Bay sur le droit de la mer.
     
    Avant son départ pour l'inconnu, l'encombrant vaisseau (100 mètres de long) croupissait dans la province canadienne de Saint-Jean de Terre-Neuve, après avoir été saisi en 2010 par suite d'impayés de salaires à ses 51 membres d'équipage. Jusqu'à crouler sous les dettes, son dernier propriétaire, l'entreprise de tourisme inuit Cruise North Expeditions, l'affectait chaque été à des croisières dans le nord canadien.
     
    LeParisien.fr
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  • Que se passe-t-il en cas de transplantation cardiaque, lorsque le cœur d’une autre bat dans votre poitrine ? L’aventure bouleversante vécue par l’actrice Charlotte Valandrey, et racontée dans son dernier livre, laisse entrevoir l’existence d’étranges ponts entre morts et vivants…

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    C’est une impression terrifiante. Charlotte fonce en voiture au cœur de la nuit, sous une pluie battante. A l’une de ses mains, crispée sur le volant, brille une bague. Mais soudain des phares l’aveuglent, elle perd le contrôle, elle ressent un choc terrible ! Et c’est à cet instant qu’elle se réveille en âge dans ses draps. Ce n’était qu’un cauchemar. Charlotte, c’est l’actrice Charlotte Valandrey, l’interprète de Myriam dans la série « Les Cordiers, juge et flic ».

    Cette nuit de décembre 2005, elle peine à retrouver le sommeil après son rêve. Des visions lui reviennent en mémoire, obsédantes. La voiture dans laquelle elle se trouvait n’était pas la sienne. Et cette bague qu’elle portait au doigt, juste avant le crash, elle n’en a jamais eu de semblable. Quel sens trouver à ces images ? En ont-elles seulement un ?

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    ELLE REVIT A SEPT REPRISES LA SCENE DE L’ACCIDENT

    A l’époque, la comédienne file le parfait amour avec un médecin. Elle savoure d’autant plus ce bonheur qu’elle est deux fois miraculée : non seulement elle survit depuis une vingtaine d’années au virus du SIDA mais, deux ans plu tôt, on lui a greffé avec succès un cœur. Sa carrière professionnelle s’en ressent. Etre séropositive et transplantée cardiaque, ce ne sont pas les meilleurs atouts pour se présenter à un casting. Et l’ex-petite prodige du cinéma français, révélée par le film Rouge Baiser, de Véra Valmont, a du mal à décrocher de nouveaux rôles. Mais Charlotte Valandrey est une battante, et un seul sourire de sa fille de 5 ans, Tara, suffit à lui faire trouver la vie magnifique. Quelques jours passent. Puis Charlotte fait le même cauchemar. Et ce n’est pas fini : elle va revivre à sept reprises, dans son sommeil, la scène terrible de l’accident… Dans le même temps, elle constate d’étranges changements dans son comportement. Elle qui n’a jamais bu de vin se met subitement à apprécier le bordeaux. Et alors qu’elle a toujours détesté la tarte au citron et les babas au rhum, voilà qu’elle ne peut plus s’en passer ! Mais le plus étrange se produit lors d’un voyage en Inde qu’elle fait en compagnie de son amie d’enfance, Lili

    « J’Y ETAIS DEJA VENUE AVANT, DANS UNE AUTRE VIE… »

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    Les deux femmes visitent le célèbre Taj Mahal, et Charlotte, dont c’est pourtant le premier voyage à Agra, a soudain l’impression que l’endroit lui est familier. « Je connaissais ce lieu, affirme-telle. J’y étais déjà venue avant, dans une autre vie ou dans un rêve… »

    La suite est encore plus troublante. Alors que les deux amies s’approchent du mausolée de marbre blanc, Charlotte propose à Lili d’aller voir le fleuve qui coule derrière le monument, en contrebas. Or le fleuve, de là où elles se trouvent, est invisible, et ne figure même pas sur leur guide. Un phénomène de voyance ? Non. Charlotte en est persuadée : c’est son cœur greffé, le cœur de « l’autre », qui parle maintenant en elle, et qui se souvient. A priori, cette idée d’un cœur transplanté qui garderait la mémoire de sa vie antérieure semble relever de la science-fiction. De retour à Paris, l’actrice consulte des revues médicales spécialisées. Et ce qu’elle découvre est sidérant. Il existe bien un phénomène que les scientifiques appellent la « mémoire cellulaire ». Les explications sont très techniques. En résumé, les cellules du cœur stockeraient des images, des sensations, des goûts de la personne pour laquelle il bat.

    QUI EST CETTE INCONNUE DONT LA MORT L’A SAUVEE ?

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    Rien n’a encore été formellement prouvé, mais des études menées aux Etats-Unis laissent apparaître plusieurs cas stupéfiants. Par la suite, après une transplantation, ces mêmes cellules pourraient envoyer les souvenirs du donneur dans le cerveau du receveur, où ils referaient surface… Une femme aurait eu la révélation, en rêve, du nom et du prénom de son donneur. Et une petite fille aurait « vu », dans un cauchemar, la scène au cours de laquelle son donneur avait été assassiné. Pourquoi la bague, l’accident de voiture, la visite au Taj Mahal ne viendraient pas de cette femme dont le cœur a sauvé la vie de Charlotte Valandrey ? Dans son premier livre, L’Amour dans le sang, l’actrice a raconté en détail cette transplantation de la dernière chance… Cela remonte à l’automne 2003. Charlotte suit alors, depuis des années, une trithérapie destinée à lutter contre le SIDA. Elle est fatiguée, son ventre se gonfle, son souffle est court. Verdict des médecins : le cœur est à bout de souffle. Sans une greffe, c’est la mort. Dans la nuit du 3 au 4 novembre, le téléphone sonne. Charlotte est attendue d’urgence à l’hôpital Saint-Paul, un établissement parisien réputé pour son service de cardiologie. On vient d’y recevoir un cœur compatible…

    Le lendemain, après des heures d’opérations, elle se réveille avec l’organe d’une autre personne dans la poitrine. Qui ? Elle l’ignore et ne pose pas encore la question. Car le combat est loin d’être gagné. Durant des mois, le risque de rejet est réel. Mais par bonheur, Charlotte Valandrey recouvre la santé.

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    Charlotte Valandrey chez Ruquier (On n‘est pas couché) le 13 octobre 2012

    Mais à présent, deux ans plus tard, ses cauchemars récurrents la conduisent à s’interroger : qui est cette inconnue dont la mort l’a sauvée ? Il lui semble que le seul moyen de se libérer de ses rêves affreux est de mettre un nom et un visage sur cette femme. Elle se rend donc à l’hôpital Saint-Paul. Mais les médecins lui opposent le secret médical. Impossible, depuis la loi de bioéthique de 2004, de fournir le nom d’un donneur d’organe. Tout au plus apprend-elle, par un cardiologue du service, qu’un cœur a été prélevé sur une accidentée de la circulation, dans la nuit du 3 au 4 novembre 2003. C’est peu. Mais la fidèle Lili, qui participe à l’enquête, trouve un indice supplémentaire dans les archives du Parisien. Un article relate un accident mortel qui s’est déroulé cette nuit-là, place de la Nation, dans le 12e arrondissement, durant un gros orage :

    « Un livreur a perdu le contrôle de son camion et percuté violemment un véhicule de marque Audi qui roulait en sens inverse. La conductrice, une femme de 30 ans, médecin, a été transportée dans le coma à l’hôpital Saint-Paul où elle a succombé à ses blessures. »

    Charlotte se rend au commissariat du 12e, où l’on refuse, là encore, de lui donner le nom de la victime. Retour à la case départ. Mais le destin veille. Une lettre va bouleverser sa vie.

    « JE CONNAIS LE CŒUR QUI BAT EN VOUS »

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    Le courrier, qui lui a été adressé chez son éditeur, Le Cherche midi, a tout de la lettre anonyme rédigée en lettres bâtons. Mais nulle menace, nul chantage. Le « corbeau » n’a rien d’autre à exprimer que son immense chagrin…

    « Chère Charlotte, je connais le cœur qui bat en vous, je l’aimais. Je n’ai pas le droit de vous contacter, mais je ne peux me résoudre au silence… Lorsque j’ai accepté que le cœur de mon épouse soit prélevé pour sauver une autre vie, je ne pensais pas connaître un jour l’identité de l’être receveur… »

    C’est qu’entre-temps, il y a eu ce livre, L’Amour dans le sang, dans lequel Charlotte Valandrey raconte sa greffe, dans la nuit du 3 au 4 novembre 2003. L’auteur de la lettre n’a eu qu’à faire le rapprochement, à son tour, entre l’accident de sa femme et la transplantation. C’est un homme inconsolable qui termine sa lettre par un post-scriptum destiné directement à son épouse morte : « Si jamais tu me lis, tu me manques douloureusement à chaque instant, j’hésite à te rejoindre. » Quelques semaines plus tard, Charlotte reçoit une deuxième lettre. « Je suis heureux de voir toutes ces images qui vous montrent en si bonne forme, écrit le mystérieux correspondant. Ma femme avait 29 ans. Lorsque je suis arrivé à l’hôpital, son corps vivait encore mais la mort cérébrale venait d’être déclarée. Voulez-vous sauver d’autres vies ? M’a-t-on demandé. J’ai dit oui. Ma femme était généreuse, elle croyait à la réincarnation. J’aimerais vous dire que j’admire votre courage et que ma femme est sûrement heureuse de vous avoir redonné la vie. »

    « JE VAIS ARRÊTER DE VOUS ECRIRE… »

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    On devine l’émotion de l’actrice, et son envie d’en savoir plus sur cette inconnue que son mari continue d’aimer par-delà la tombe. Mais la lettre ne présente aucun indice qui permettrait de remonter jusqu’à son auteur… Charlotte ne peut en déduire que peu de chose : l’homme habite Paris ou la région parisienne, il s’exprime dans un français parfait et écrit sur un papier rare que l’on ne trouve que dans certaines papeteries spécialisées… A tout hasard, elle en fait le tour, questionnant les vendeurs. Mais elle rentre bredouille. La troisième lettre anonyme que Charlotte reçoit met fin à ses derniers espoirs. « Je vais arrêter de vous écrire, lui annonce son correspondant. Je ne veux pas la confusion des sentiments… Je partirai bientôt à l’étranger pour quelques années. » Il n’y aura pas d’autre courriers.

    Fin 2006, enfin une bonne nouvelle : Charlotte a été choisie pour jouer dans la pièce de théâtre, La Mémoire de l’eau, de Shelag Stephensen, dans une mise en scène de Bernard Murat.

    « UNE ROMANESQUE INTERVENTION DU DESTIN »

    Le titre semble un clin d’œil du destin pour cette femme qui vit dans l’obsession de la « mémoire cellulaire ». Mais en commençant les répétitions, Charlotte est loin d’imaginer que ce rôle va lui permettre, de la manière la plus incroyable qui soit, de percer le mystère qui lui empoisonne la vie…

    « DANS SA LOGE, DES BOUQUETS DE VIOLETTES »

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    Le soir de la première représentation, au Petit Théâtre de Paris, la pièce est longuement applaudie. Un succès. De retour dans sa loge, Charlotte trouve un bouquet de violettes.

    -C’est un homme qui me l’a remis pour toi, lui dit son habilleuse. Impossible de le convaincre de venir te saluer. Timide mais beau, très bel homme… Dans les jours qui suivent, le mystérieux admirateur dépose six autres bouquets de violettes, sans jamais se montrer. Puis, un soir, alors qu’elle est en train de se démaquiller après le spectacle, Charlotte entend la voix de son habilleuse dans le couloir :

    -Mais si, venez, insiste-t-elle, je suis sûre que cela lui fera plaisir !

    « C’EST UN COUP DE FOUDRE PARTAGE »

    La porte s’ouvre et la comédienne se trouve face à un grand type, la quarantaine élégante, manifestement intimidé. Un peu plus tard, elle apprend que cet admirateur s’appelle Yann, qu’il est architecte, en instance de divorce. De part et d’autre, c’est un coup de foudre. Quelques jours plus tard, alors que la pièce a quitté l’affiche, Yann emmène Charlotte à Rome, pour le week-end. Un séjour de rêve dans un vieux palace, « La nuit fut superbe », écrit-elle sobrement, après leur première étreinte. De retour à Paris, la comédienne découvre la maison de Yann, aux Buttes-Chaumont, dans le 19e arrondissement. Une maison à la décoration contemporaine qui n’abrite qu’un meuble ancien, un secrétaire indien au bois patiné par les ans. L’architecte, qui a des chantiers à Berlin, s’absente souvent, mais cela ne donne que plus de saveur à leurs retrouvailles. Un matin, alors qu’elle paresse au lit, Charlotte entend le portable de Yann sonner dans le secrétaire indien. Mais elle ne peut le prendre, le meuble est fermé. Quelques minutes plus tard, Yann l’appelle…

    -Je n’aurais pas oublié mon téléphone ? Demande-t-il.

    -Si, il est dans le secrétaire. Dis-moi où est la clé et je te l’apporterai à l’heure du déjeuner

    Mais Yann, après un silence embarrassé, refuse, prétextant qu’il peut se passer de son appareil jusqu’au soir. Il n’en faut pas plus pour inquiéter l’actrice… Pourquoi ce secrétaire est-il toujours fermé à clef ? Que renferme-t-il donc de si mystérieux ?

    « QUE CACHE LE MEUBLE FERME A CLE ? »

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    L’actrice, après quelques recherches, finit par trouver la clé, pendue à un clou derrière le meuble. Elle ouvre. Et elle découvre d’abord une photo sur laquelle Yann est en compagnie d’une jolie femme brune, devant le Taj Mahal. « Voilà donc la femme dont il a divorcé », pense-t-elle. Puis son regard accroche une pochette rouge portant une simple date : « 4/11/03 », intriguée, Charlotte regarde ce qu’elle contient. C’est un document à en-tête de l’hôpital Saint-Paul. Un certificat de décès au nom de Virginie, daté du 4 novembre 2003. A côté, une coupure de presse du Parisien relatant l’accident de la place de la Nation.

    « UNE BOULEVERSANTE DECOUVERTE »

    Et Charlotte Valandrey, abasourdie, comprend. Les lettres anonymes, les bouquets de violettes : Yann est le mari de Virginie, celle qui lui a donné son cœur. Les mains tremblantes, elle s’enfuit en se répétant : « Yann m’a menti, il a menti… » Quelques semaines plus tard, l’architecte part en Australie pour son travail et Charlotte, encore bouleversée par sa découverte, est victime d’un infarctus dont elle sera sauvée de justesse…

    Laissons au lecteur curieux le soin de découvrir par lui-même la suite de l’histoire, et les dernières pages de cette incroyable aventure, digne d’un roman, que constitue le nouveau livre de Charlotte Valandrey. Un récit qui, s’il semble défier la raison, montre l’infini de l’amour et la puissance du destin.

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    Source- Magazine Horoscope n°740 de novembre 2011

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  • LE PLUS GRAND LE T282 C

    LeT282CdeLiebherrleplusgrandpoidslourd

    Conçu et fabriqué dans le Wyoming (USA), le WESTECH Flow Control Body est le plus grand tombereau en terme de volume. Fabriqué pour le T282 C de Liebherr, il a été mesuré le 14 juin 2011, à la mine de charbon North Antelope Rochelle (Wyoming), avec une cargaison de 470,4 m3 de charbon, soit la capacité de 5875 baignoires ou 600 camionnettes. Pour déplacer une telle masse, le T282 C est doté d'un moteur de 20 cylindres et d'un réservoir de 5350 litres.

    Il coûte à peu près la modique somme de 5 millions $

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  • LONDRES (Reuters) - Des archéologues pensent avoir mis au jour le cimetière de gladiateurs le mieux conservé au monde après avoir relevé des traces de morsures d'animaux et de lutte sur des squelettes humains exhumés dans le nord de l'Angleterre.

     
     
    "A présent, notre principale théorie est qu'une grande partie de ces squelettes sont ceux de gladiateurs romains", a déclaré Kurt Hunter-Mann, du York Archaeological Trust qui a mené les exhumations dans la ville de York. Michael Wysocki, anthropologue à l'université du Lancashire-Centre et expert auprès des tribunaux, qui a examiné les restes de quelques 80 squelettes, a estimé qu'il s'agissait d'une découverte considérable. "Nous n'avons pas d'autre cimetières de gladiateurs avec un tel degré de conservation dans le monde", a-t-il dit. Des experts ont essayé de faire parler les ossements depuis l'exhumation d'un premier groupe de squelettes en 2003 à l'ouest du centre de York. De nouvelles fouilles de grande ampleur conduites près du site ont mis au jour de nouveaux restes. Plusieurs hypothèses ont été avancées, dont celle suggérant une purge politique romaine.
     
     
    Mais des recherches médico-légales poussées ont dévoilé des marques de morsures et des blessures propres aux combats de gladiateurs. "L'une des traces les plus évidentes est une grosse trace de morsure, probablement infligée par un lion, un tigre ou un ours, une blessure qui a dû être reçue dans une arène", a déclaré Hunter-Mann. La majorité des squelettes sont ceux d'hommes jeunes et vigoureux, appuyant la thèse de l'arène.Selon Wysocki, c'est la première fois que des marques de morsures sont identifiées sur des squelettes romains.
    "Il semble peu plausible que cet individu ait été attaqué par un tigre alors qu'il rentrait du pub à York, il y a 2.000 ans." 
     
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